Schweizer Illustrierte Zürich
18. Februar 2008 | Aargauer Zeitung
«Jedes Ding hat seinen Rhythmus»
AMMERSWIL Reisen, Religionen, Menschen und Gespräche inspirieren den Künstler Otto Kohler. Das Ergebnis seiner neueren Schöpfungen zeigt der Grafiker und Kalligraf derzeit im Gemeindesaal in Ammerswil. Der Verein Ammerswil Kultur lud den einheimischen Künstler ein, seine Werke auszustellen. Doch nicht nur Ortsansässige besuchten am Freitagabend die Vernissage. Aus der ganzen Schweiz kamen Freunde und Bekannte des Künstlers angereist, um seine Werke zu sichten.
Die Bilder von Otto Kohler entstehen spontan. Sie sind voller Geschichten und, wie der Kunster selber betont, voller Rhythmus. Russische, indische oder japanische Kulturen fliessen aus den Bilder. Auf Plachen, Papier oder Hotz malt Kohler mit grosszügigen Pinselstrichen. Ornamente vermischen sich mit Schriftzügen der fremdländischen Sprachen. In seiner kurzen, sympathischen Ansprache lud der ursprüngliche West-schweizer Kohler die Ammerswiler ein, ihn bei Gelegenheit auch zu Hause zu besuchen. Die Ausstellung dauert noch bis nächsten Sonntag.
Schweizer Illustrierte
«Kunst nebenan»
ZÜRICH: Der Jurassier Otto Kohler, 47, der für «Die Besten» der Schweizer Illustrierten jede Woche den «Besserwisser» illustriert, zeigt bis 10. 6. unter dem Titel «Mondes» in der Galerie atelier 3 in Zürich Acrylbilder, die er auf Mi-litärzeltblachen malt, Bilder, die einen Blick in die Erinne-rungswelt und Phantasien des Grafikersgewähren.
Journal du Jura
«Marier art et réseau»
On le sait, Internet permet de visiter les plus grands musées du monde sans quitter son fauteuil. L'exemple du Louvre est à cet égard tout à fait représentatif. Mais le Net n'a pas fini de nous surprendre. Ainsi, les venelles du réseau contiennent désormais aussi des galeries virtuelles. Sur son site, le graphiste Otto Kohler, né en 1948, expose quinze tableaux.
Peints entre 1985 et 1996, ces œuvres, qui existent physique-ment, sont des acryliques sur toile de bâches.
Graphiste de formation, l'artiste, qui habite à Lenzbourg, près de Zurich, et qui travaille principalement pour la presse, est un enfant de Tavannes. Il donne une très belle définition de la création artistique: «L'acte de créer est un plongeon au profond de soi. C'est frôler son identité. C'est flirter avec les dieux sans le savoir. Eux voient et se marrent bien.» Otto Kohler puise son inspiration dans l'œuvre de Picasso, de la peinture arabe, de la calligraphie chinoise et de la bande dessinée comme Tintin. Selon lui, les nouvelles technologies de l'information peuvent multiplier, voire décupler la créativité artistique.
«Si Mozart avait disposé d'un ordinateur, il aurait très certainement augmenté sa puissance créatrice», explique le peintre tavannois. Pour Otto Kohler, Internet est une vitrine artistique comme une autre. Dans sa galerie virtuelle, chaque tableau est accompagné d'une citation aux exquises saveurs ironiques. Ainsi, «El Macho» est flanqué du texte d'une chanson de Valérie Lemercier qui raille les phallocrates.
Pour tous les amoureux de l'art, le site d'Otto Kohler est un véritable enchantement. A ne manquer sous aucun pré-texte!
E. D'A. 19.03.1998
Tavannes | Le graphiste et artiste Otto Kohler expose au Royal
Voyage guidé autour des «Mondes»
Graphiste indépendant, Otto Kohler, qui a conçu les maquettes de plusieurs journaux dont celle du JdJ, est aussi un artiste de talent. En exposant au Royal, cet enfant de Tavannes résidant à Ammerswil (AG) fait son grand retour dans la localité qui l'a vu grandir. Ses «Mondes», une trentaine d'acryliques réalisées entre 1985 et 1999, seront accrochées du 27 février au 9 avril. Le vernissage a lieu ce dimanche à 17h.
Les «Mondes», c'est un peu le carnet de voyage d'Otto Kohler autour du globe. Thailande, Israël, Maroc, Inde... L'artiste a utilisé les photos de personnes qu'il a prises dans ces pays comme base pour un bon nombre de ses tableaux. Du «gardien du temple Meenakshi» au «cycliste de Pondicherry» en passant par «Mounir Bachir jouant à l'oud», l'être, humain tient ainsi une place importante dans l'œuvre de l'artiste. «Oui, j'aime les gens.
En fait, je ne fais pas de paysages. J'ai essayé en Inde, mais j'ai trouvé cela extrêmement difficile. Peut-être que je n'ai pas la pa-
cience.» Les couleurs chatoyantes, même si elles sont moins présentes dans la dernière série, constituent une autre caractéristique de la peinture d'Otto Kohler. «C'est quelque
chose qui me vient d'Inde. Là-bas, tout est très coloré. Les femmes, même les plus pauvres, portent des habits aux couleurs vives. Même la nourriture est pleine de couleurs. Le Maroc aussi est un pays bourré de couleurs».
Acrylique sur tente
Une bonne partie des peintures disparu.» Pour peindre, Otto Kohler a été réalisée sur des toiles de tentes toiles de tente de l'armée suisse. Une forme de militantisme?
«Pas du tout, répond amusé l'artiste, je les ai trouvées à Zurich dans un petit magasin vendant des articles militaires et tenu par une grand-mère. Ce taudis poussiéreux et sans chauffage, situé en pleine Löwenstrasse, est entouré de banques. Je pense que l’immeuble appartient à la petite vieille et qu’on le démolira quand elle aura disparu». Pour peindre, Otto Kohler utilise uniquement de l’acrylique. Elle présente l’avantage d’offrir des couleurs fortes. Mais elle sèche aussi très vite, et il n’est pas possible de faire des retouches comme c’est le cas avec la peinture à l’huile. L’artiste n’en est aucunement gêné. N’ayant aucune patience, il avoue être habitué à peindre très vite.
Sa dernière série, exposée au Royal en est la preuve Inspirée de la calligraphie et se distançant assez nettement de son style figuratif aux couleurs chatoyantes, la dizaine de peintures a été réalisée en deux semaines. Mais Otto Kohler est impatient quand il peint, ses réalisations peuvent être précédées d’une longue période de réflexion, de préparation. Sa série calligraphique a été ainsi pensée pendant deux ans. Pour l’occasion, l’artiste a d’ailleurs délaissé ses toiles de tentes. Il s’est servi de papier utilisé autrefois pour préparer les maquettes des journaux. Une idée qui a ses avantages: « Ce papier est absolument super pour le pinceau car il est mat et est assez poreux.»
Enfant de Tavannes
«J’ai passé toute mon enfance à 20 mètres du Royal. Ma mère habite d’ailleurs toujours là» explique Otto Kohler. A 16 ans, l'adolescent, né en 1948, intègre la Ta-vannes Machines dans le but de devenir dessinateur sur machines. II renonce après quinze jours, De ce bref séjour est au moins née une peinture nommée Tavannes Machine Co, incluse dans la dernière série réalisée et affublée des quelques lignes suivantes qui révèlent que le jeune homme regardait plus par la fenêtre que sur sa table de dessin. «Derrière la gare. Le cimetière. Les cerisiers.
Sous le Mont...» Après cette tentative avortée, l'artiste effectue un apprentissage de commerce dans un magasin de confection tavannois avant de travailler une année à l'UBS à Berne. A l'incitation d'un peintre de la région rencontré dans un bistrot de Tavannes, il passe les examens pour entrer aux Arts graphiques à Bienne. Otto Kohler intègre ensuite le monde des médias.
Le graphiste a réalisé plusieurs maquettes de quotidiens dont la nouvelle mouture du Journal du Jura. Il a aussi remodelé par deux fois la «Neue Zürcher Zeitung». A côté de cela, Otto Kohler est cartooniste et caricaturiste pour «Cash» et la «Schweizer Illustrierte» et il a conçu des affiches, des invitations et des prospectus pour «Good News» et la «NZZ». Une dernière réalisation d'Otto mérite d'être signalée: sa galerie virtuelle sur Internet où l'artiste «expose» une quinzaine de ses tableaux.
Pour les amoureux de l'art, le site www.ocolere.ch est un véritable enchantement à ne manquer sous aucun prétexte! Il sera d'ailleurs projeté sur grand écran lors du vernissage de l'expo au Royal dimanche prochain à 17 h.
S. Sn
